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chronicart

  • Schizo Garden, revue de presse

    Les recensions du Jardin schizologique se font un peu attendre, mais signalons tout de même la brève mais réjouissante note de lecture de Pierre Jouan, sur le site de Chronic'art (« Une plongée délicieuse au coeur de la folie et du chaos »), et une mention apparemment enthousiaste dans une critique (mitigée) de Ceux qui nous veulent du bien, l'autre anthologie de la Volte,  par Frédérique Roussel, dans le cahier livres de Libération (cf. image ci-dessous). Virevoltant, notre jardin ? Pourquoi pas... Enfin, sur son statut Twitter, un lecteur du livre (Julien Fouilhé) écrivait ceci : « C'est assez chaud Le Jardin Schizologique. Y'a des nouvelles bizarres et d'autres BIZARRES. » Voilà qui n'est pas faux.

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    Votre serviteur, ou l'un de ses doubles – Olivier, Thomas, Transhumain : qui suis-je vraiment ? – était en interview sur ActuSF (éditeur l'an dernier de W.O.M.B., petit livre que vous pouvez toujours vous procurer), puis sur la librairie en ligne Bibliosurf, où vous pouvez commander le Jardin. Attention, sur certains sites de vente (par exemple Cultura), le livre est référencé sous un autre titre, Vous sur une rive, nous sur l'autre, nous resterons des étrangers, phrase qui figure certes, seule, sur la mystérieuse première de couverture...

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  • D’un neuneu, d’un charlatan, d’un coulis de bêtise et d’un couillon

     

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    Aujourd'hui, samedi 23 mai 2009, le Transhumain décerne la Palme d'Or des Pires Chroniqueurs du Festival de Cannes à Vincent Malausa, Jean-Philippe Tessé, Jérôme Momcilovic et Julien Abadie pour leur journal du Festival sur chronicart.com. Nous admirons en particulier leur surnaturelle capacité à sanctifier ou à conchier œuvres et cinéastes, avant même, parfois, d'avoir assisté aux projections, ainsi que leur manque total de discernement, qui leur fait afficher, par exemple, un invraisemblable mépris pour Lars von Trier ou Gaspar Noé, deux cinéastes auxquels je dois pour ma part un profond respect, après mes grandes expériences de spectateur (Europa, Breaking the Waves, Dogville, Seul contre tous, Irréversible...).

    Selon le comte Tessé, manifestement vexé d'avoir été refoulé de la projection d'Antichrist,  Lars von Trier serait un « charlatan » scatalogue, et Malausa (qui n'est certes jamais avare en formules idiotes) a décidé de se payer la tête du réalisateur de Soudain le vide la veille de sa projection : « [...], en attendant que Gaspard Neuneu vienne mettre un peu de sel dans la sélection moribonde à coups de caméra tourbillonnante, de sons assourdissants, de formules philosophiques choc ("soudain le vide", gros programme quand même) ou d'effets gros patapouf et sublimes (ou pas). Réponse demain matin. » puis une heure avant la séance : « mais le brontosaurique et tant attendu Soudain le vide du gros Nono débute dans moins d'une heure. On y revient vite. » Ces films sont peut-être mauvais. Nous le saurons après leur sortie officielle. Mais la vulgarité dont fait preuve l'équipe de Chronic'art est plus que douteuse. Momcilovic, qui lui aussi ignore que Gaspar ne s'écrit pas Gaspard, s'est dit effrayé par « cet effroyable coulis de bêtise ». Mais lisez la suite : « Pourtant, il faut bien le dire, j'étais curieux, allez savoir pourquoi. Curiosité par exemple, de voir ce qui pouvait faire suite à Irréversible, espoir mince, faut-il être naïf, de voir germer peut-être un soupçon de maturité sur ce cinéma dont ce n'est pas exactement la vertu principale. Las. Soudain le vide (titre impitoyablement comique) est formel : il s'agit ici d'une acné incurable. Le film prolonge l'horizon Googlemaps de la mise en scène de Noé, cette espèce de tangage de la caméra, moucheron ivre au-dessus du récit, qui tient lieu de mise en scène et en est la négation absolue. [...] » Enfin Julien Abadie s'en serait voulu de ne point enfoncer le clou, aussi y va-t-il de ses « audaces couillonnes », de ses effets « terroristes », et de sa « bêtise » (décidément). Immaturité ? Bêtise ? Incompétence ?... Mais oui !

    Je ne puis évidemment me prononcer sur Antichrist ou Enter the Void, mais l'on ne me convaincra pas avec ces miteux effets de manche que l'homme à qui l'on doit Seul contre tous et Irréversible n'a livré qu'un infâme salmigondis. Et il faudrait que je vous parle un jour d'Irréversible, dont les « tangages » visuels relèvent bel et bien de la mise en scène, et des plus intelligentes qui soient. Abrutis par leurs réflexes de journalistes - et peut-être par certains abus cannois -, nos Télétubbies de la critique n'y ont sans doute vu que du feu.