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Cosmos Incorporated de Maurice G. Dantec (The Novel That Exploded – 2 – Zéropolis)

 

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« Il n’y a de réel, il n’y a d’imaginaire qu’à une certaine distance. Qu’en est-il lorsque cette distance, y compris celle entre le réel et l’imaginaire, tend à s’abolir, à se résorber au seul profit du modèle :
― elle est maximale dans l’utopie, où se dessine une sphère transcendante, un univers radicalement différent […]
― elle se réduit de façon considérable dans la science-fiction : celle-ci n’est le plus souvent qu’une projection démesurée, mais non qualitativement différente, du monde réel et de la production. […]
― elle se résorbe totalement à l’ère implosive des modèles. Les modèles ne constituent plus une transcendance ou une projection, ils ne constituent plus un imaginaire par rapport au réel, ils sont eux-mêmes anticipation du réel, et ne laissent donc place à aucune sorte d’anticipation fictionnelle – ils sont immanents, et ne laissent donc place à aucune transcendance imaginaire. Le champ ouvert est celui de la simulation au sens cybernétique, c’est-à-dire celui de la manipulation tous azimuts de ces modèles […] mais alors  rien ne distingue cette opération de la gestion et de l’opération même du réel : il n’y a plus de fiction. »
Jean Baudrillard, Simulacres et Simulation.

 

« Notre réalité se situe dans un univers de mots, non de choses. D’ailleurs une chose, cela n’existe pas, c’est une Gestalt au sein de l’esprit. […] Le mot est plus réel que l’objet qu’il désigne. »
Philip K. Dick, Le Temps désarticulé.

 

Le plot de Cosmos Incorporated – plot, comme dans Plotkine – est d’une simplicité enfantine. « S’il est venu ici, c’est pour tuer un homme. » Sergueï Diego Plotkine, le personnage principal, se rend à Grande Jonction pour tuer le Maire de cette ville. Plotkine n’a pas de mémoire, ou plutôt celle-ci paraît se réassembler – quoique de troublante manière – à mesure que le tueur passe les examens ultratechnologiques de la Métastructure de Contrôle. Cette fraction Nord-américaine de l’Occident – l’Europe est désormais islamiste – est régie par les lois de l’UMHU, l’UniMonde Humain dont la devise est « UNIMONDE HUMAIN, UN MONDE POUR TOUS – UN DIEU POUR CHACUN ». Plotkine, pour préparer son forfait, reçoit l’aide d’El Señor Métatron, intelligence artificielle de sécurité extrêmement perfectionnée.

 

Cette première partie du roman (pp. 11-247) judicieusement intitulée « Input », qui nous plonge dans le dark age du simulacre, l’UMHU, Zéropolis techno-totalitaire de l’ère des modèles, s’articule autour de deux thématiques principales, inextricablement liées : le devenir-Machine du monde d’une part, tel que prophétisé par Günther Anders dans ce livre essentiel qu’est Nous, fils d’Eichmann, et que représente ici la Métastructure de Contrôle ; d’autre part la révélation à Plotkine que cet univers technicien dévolutif n’est peut-être que l’envers du décor, une fiction en dissimulant une autre – Plot-kiné, le point en mouvement, l’Image-Mouvement de la Vérité Révélée.

 

Dans son court mais excellent essai Zéropolis, Bruce Bégout désigne Las Vegas, non-lieu de l’urbanité moderne, avant-garde de la ville contemporaine, comme l’espace de la « nullité qui fait nombre »[1]. Grande Jonction n’est ainsi que l’anticipation visionnaire de cette utopie consumériste et schizophrène gouvernée par l’immédiateté et « l’impulsivité itérable »[2], et où « les humains sont des extensions prothétiques de l’urbanisme » (Cosmos Inc., p. 140). Ses hôtels à capsules renvoient au Profanateur de Philip K. Dick, sa technologie futuriste est celle des romans cyberpunk de William Gibson qui, dans Identification des schémas, annonçait l’avènement du « monde-miroir ». L’UMHU, l’UniMonde Humain, le Monde Humain Uni, n’est que marques et acronymes, références sans référents, dissolution du langage dans la Machine Relativiste ; il est aussi la démocratie terminale, le système inhumain de termination ― Unimanité/Unanimité/inhumanité. Le médium est le message. La carte devient le territoire.

 

Cosmos Incorporated rompt avec la poésie acronymique du cyberpunk. Ce mélange de termes anglais, sigles, néologismes et majuscules n’est qu’une manifestation actualisée du Novlangue orwellien tel qu’analysé par Jean-François Lyotard dans Le Postmoderne expliqué aux enfants. L’avalanche majusculaire n’y a d’ailleurs jamais l’impact symbolique que Frank Herbert avait insufflé au récit de Dune : tout, en UMHU, est indéterminé. « Le vocabulaire du Novlangue [écrit George Orwell en appendice de 1984] était construit de telle sorte qu’il pût fournir une expression exacte, et souvent très nuancée, aux idées qu’un membre du Parti pouvait, à juste titre, désirer communiquer. Mais il excluait toutes les autres idées et même les possibilités d’y arriver par des méthodes indirectes. L’invention des mots nouveaux, l’élimination surtout des mots indésirables, la suppression dans les mots restants de toute signification secondaire, quelle qu’elle fût, contribuaient à ce résultat. »[3]

 

Or, pour Lyotard, « […] si l’on fait attention à la généralisation des langages binaires, à l’effacement de la différence entre ici-maintenant et là-bas-alors, qui résulte de l’extension des télérelations, à l’oubli des sentiments au bénéfice des stratégies, concomitant à l’hégémonie du négoce, on trouvera que les menaces qui pèsent du fait de cette situation, la nôtre, sur l’écriture, sur l’amour, sur la singularité sont, dans leur nature profonde, parentes de celles décrites par Orwell. » L’UMHU est donc aussi, bien qu’aucune réelle menace de dictature centralisée ne pèse sur l’unimanité qui le peuple, un monde structurellement totalitaire. Un monde de chiffres, perdu pour l’imaginaire.

 

« Le prodige tient d’une synthèse dévolutive de toute l’espèce biologique connue sous le nom d’homo sapiens ; 5 ou 6 millions d’années depuis les primates du Pliocène pour en arriver là, se dit Plotkine, c’est à se demander si la Parabole de la Chute ne se réfère pas à l’instant même où nous sommes descendus de l’arbre. » (Cosmos Inc., p. 69) « La dévolution n’est pas qu’un phénomène technique. D’ailleurs le constat lui-même est absurde. La dévolution est, par définition, anthropologique parce que la technique, c’est le moment de division infinie de l’anthropogenèse. » (Cosmos Inc., p. 284) Précisément le Progrès, naïvement défini par Bacon comme la somme cumulative et positive des connaissances, génère toujours plus de complexité – c’est l’entropie. De ce Second principe de thermodynamique, George Orwell a d’ailleurs bâti son 1984 : le Progrès, pour lui, crée les conditions de son propre ralentissement, jusqu’à l’inversion irréversible du processus. Sur la Parabole de la Chute, Dantec a sans doute vu juste. Pour Lewis Mumford, le langage n’était autre que la première des technologies. Le langage, qui permet l’émergence hors de l’univers indéterminé de la schizophrénie, est volonté de puissance. Aporie du constat : le Verbe du commencement est aussi celui de la fin (« L’idéal, c’est clair, sera atteint lorsque rien n’arrivera plus. »[4]).

 

L’UMHU est la figure soft du Camp de Concentration (Plotkine, « l’Homme-venu-du-Camp », nouvelle version de la servitude volontaire de l’État unique de Nous autres d’ugène Zamiatine, de l’emprise du Big Brother de 1984 ou du Panoptique selon Michel Foucault dans Surveiller et punir. Soft, comme chez Burroughs, parce qu’il ne s’agit pas tant d’un État policier que d’un asservissement de l’humain par la Machine-Monde. L’individu, devenu pièce de la Machine, est incapable de se représenter l’ensemble de la Monade urbaine[5] – et pour cause, puisque dans Cosmos Incorporated, il n’y a plus rien à se représenter. C’est ce que Günther Anders appelle un « processus de co-machinisation ». La machine devient monde – le monde devient machine. L’UMHU consacre l’avènement du « royaume millénariste du totalitarisme technique »[6], c’est-à-dire le Camp d’extermination de l’humanité, le Successeur totalement inhumain prophétisé par Jean-Michel Truong.

 

L’individu se meut dans le bonheur non pas programmé mais circonscrit de la société du spectacle. Weltanschauung comme fait hallucinatoire total. « Dans une société où personne ne peut plus être reconnu par les autres, chaque individu devient incapable de reconnaître sa propre réalité. L’idéologie est chez elle ; la séparation a bâti son monde »[7]. Plotkine est schizophrène à double titre, d’abord en raison de sa mémoire fragmentaire et paradoxale, ensuite parce que dans l’univers régressif narcissique de l’UMHU, le moi est écrasé par la « présence-absence »[8] de la Machine-monde. Les rapports du signifiant et du sens sont altérés.

 

L’anomalie du fonctionnement symbolique de l’esclave volontaire de l’UMHU, cependant, serait à l’origine du défaut de langage. Pour le schizophrène la croyance délirante possède le caractère réel de l’évidence subjective ; la substitution du signifiant au signifié est impossible. Le mot, selon Lacan, est « le meurtre de la chose ». Seul, Plotkine n’aurait donc jamais pu échapper à l’emprise de la Machine. Il était dès lors logique que son salut vînt de l’extérieur – d’El Señor Métatron. La Métastructure de Contrôle ne serait-elle donc que l'envers luciférien du Royaume de Dieu ?

 

« La quotidienneté même de l’habitat terrestre élevé au rang de valeur cosmique, hypostasié dans l’espace – la satellisation du réel dans la transcendance de l’espace – c’est la fin de la métaphysique, c’est la fin du phantasme, c’est la fin de la science-fiction, c’est l’ère de l’hyperréalité qui commence. »
Jean Baudrillard, Simulacres et Simulation.

 

A venir : Cosmos Incorporated de Maurice G. Dantec (The Novel That Exploded – 3 – Trou Noir).

 



[1] B. Bégout, Zéropolis (Allia, 2002), p. 15

[2] Ibid., p.  109.

[3] G. Orwell, 1984 (Gallimard, Folio, 2002), p. 422.

[4] E. Zamiatine, Nous autres (Gallimard, L’Imaginaire, 1971) p. 36.

[5] « Obéissance et irresponsabilité, voilà les deux Mots Magiques qui ouvriront demain le Paradis de la Civilisation des Machines. » (G. Bernanos, La France contre les Robots, Le Livre de Poche Biblio, 1999, p. 123.

[6] G. Anders, Nous, fils d’Eichmann (Rivages, Bibliothèque, 1999), p. 85.

[7] G. Debord, La Société du spectacle (Gallimard, Folio, 1992), p. 207.

[8] Ibid., p. 208.

Commentaires

  • J'ai fait une lecture similaire. Je pensais à Dick (pour le futur comme description du présent), à Burroughs (pour le contrôle, le mot-virus) et aussi à Bernanos (pour sa critique de la technique totalitaire).
    Ayant l'habitude de ne lire les notes de bas de page qu'à la fin, j'ai été heureux de trouver votre référence à "La France contre les robots", livre lu il y a déjà longtemps et que je continue à trouver "prophétique" (publié en 1944).

  • Votre critique, Transhumain, est comme toujours plus que pertinente, et j'en attends la suite avec impatience .
    En attendant, je ne saurais que trop vous conseiller de consulter mon analyse personnelle, certes moins aboutie que la votre, mais qui la corrobore.

    P.S : le site est en construction ....

  • Voici l'URL pour y accéder :
    http://schiz0idandr0id.blogspirit.com/zone_litteraire/

  • Désolé, erreur de manipulation, l'URL est la suivante :

    http://schiz0idandr0id.blogspirit.com/archive/2005/11/29/cosmos-incorporated-de-maurice-dantec.html

  • Cher androïde schizoïde (votre pseudonyme m'évoque évidemment le Paranoid Android Radiohead, dont le nom à son tour m'évoque le schizophrène de Clean, Shaven de L. Kerrigan, dont la tête était le malheureux réceptacle d'émissions radio imaginaires...), merci pour votre commentaire et pour votre lien. A relire nos textes, et bien que le mien ne soit pas encore achevé, je ne crois pas que le vôtre soit "moins abouti", bien au contraire : tandis que j'ai opté pour une critique fragmentaire - dont les interstices pourront être explorés à loisir -, vous avez su, mieux que quiconque peut-être, formuler une excellente synthèse des enjeux et faiblesses de Cosmos Incorporated.
    Cordialement.

  • HAPPY ZOMBISM (SODOM FOR THE SODOMITES)

  • TROIS TEXTES LUCIDES SUR LES BANLIEUES

    Je prétends que le mouvement de révolte de nos banlieues est fondé. Pour autant je ne cautionne pas les violences ni d'ailleurs les crémations de véhicules, qu'elles soient symboliques, politiques ou crapuleuses. Je soutiens simplement tout ce qui réveille les consciences, ébranle les coupables inerties. Toute société est vouée à progresser, rien n'est jamais figé en ce monde, perpétuel mouvement des animés comme des inanimés (même les pierres changent, bougent, évoluent à l'échelle géologique).

    Quoi qu'il en soit, le temps seul nous dira ce qu'il en est à propos du mouvement de révolte des banlieues... Je suis prêt à faire mon mea culpa si nécessaire.

    Raphaël Zacharie de Izarra

    1 - LES FLAMMES DE LA RAISON

    Il me semble que la crémation des moyens de locomotion généralisée dans les banlieues du pays est le signe d'un grand bouleversement social, un mouvement de fond qu'une stupide répression policière ne saurait éteindre. Je ne cesse d'entendre que brûler des voitures, ça n'est pas une solution pour résoudre les problèmes des jeunes de banlieue...

    Justement, je pense que c'est une solution. Sans ces heurts spectaculaires (toucher à la tôle sacrée du français moyen, ça choque toujours l'opinion publique sensible à la préservation de ses joujoux favoris), comment faire avancer les choses, faire prendre conscience aux privilégiés des centres villes et des campagnes de la gravité de la situation dans les banlieues ? Brûler des voitures est, à mon sens, la meilleure solution pour faire bouger les choses, contribuer à faire changer les mentalités, secouer les consciences endormies. Brûler une voiture est certes répréhensible sur le plan strictement légal, mais c'est précisément avec ce genre de geste illégal, acte fondateur par excellence du pionnier social participant au progrès humain, qu'évoluent nos sociétés.

    Mieux vaut faire une révolution en brûlant des voitures plutôt qu'en portant des têtes coupées sur des piques. Brûler des voitures est par conséquent un acte potentiellement héroïque, pour peu que cela débouche sur une amélioration de la vie des révoltés, une capitulation du pouvoir qui reconnaîtra par la suite la révolte comme un légitime soulèvement des banlieues contre l'injustice sociale.

    C'est ainsi qu'évoluent les mentalités, que se fait le progrès social : en pratiquant la désobéissance civile, en manifestant illégalement contre le pouvoir. Aujourd'hui conspués, demain qui sait si les brûleurs de voitures ne seront pas honorés par les mêmes qui les condamnent actuellement ? Comme les porteurs de têtes coupées de 14 juillet 1789 sont de nos jours acclamés. La crémation des voitures de banlieue, c'est leur 14 juillet à eux. Leur révolution est en marche. C'est en se rebiffant de la sorte contre l'ordre social inique que progresse toute société. Aujourd'hui les mentalités ont évolué, dans sa grande majorité le peuple ne verse plus le sang pour se faire entendre, il brûle des voitures, brise du mobilier urbain. N'est-ce pas déjà un énorme progrès par rapport aux révoltes barbares du passé ? De nos jours même les plus enragés des insurgés des banlieues respectent la vie humaine. Plus civilisés que nos aïeux, ils se révoltent avec les moyens appropriés à leur portée : l'incendie de voitures. Où est leur crime ? Leur combat me semble parfaitement légitime. A leur place, ne réagirions-nous pas de même ? Pour avoir vécu dans la banlieue et côtoyé un peu ses habitants, je comprends leur révolte.

    Vive la révolution, vivent les âmes éveillées !

    Raphaël Zacharie de Izarra

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    2 - A MES DETRACTEURS POLITIQUEMENT FRILEUX

    On ne fait pas l'Histoire sans casser des oeufs.

    J'ai dit "LA MAJORITE des révoltés de la banlieue respectent la vie humaine". Je n'ai pas fait des cas particuliers une généralité. Les émeutiers dans leur ensemble ne massacrent pas leurs semblables, ils brisent les carreaux, brûlent la tôle, font trembler le béton et les bonnes consciences. Il y a certes des brebis galeuses parmi ces insurgés, qui n'hésitent pas à s'en prendre violemment aux personnes, discréditant le mouvement de révolte. Ceux qui ont commis ces crimes doivent de toute façon être arrêtés et châtiés.

    A ceux qui insistent pour rétorquer sur tous les tons que brûler des voitures n'est pas une solution, je réponds que si justement, je crois que brûler des voitures est une solution (une parmi d'autres d'ailleurs) et j'ai expliqué pour quelle raison dans mon texte précédent. Il n'y a que par ce moyen, spectaculaire et périlleux mais efficace en termes de retentissement médiatique, que les révoltés de la banlieue pourront obtenir gain de cause. L'Histoire a toujours donné raison aux insoumis qui s'insurgent contre l'injustice établie en ordre étatique.

    Raphaël Zacharie de Izarra

    +++++++

    3 - APPEL A L'INSURRECTION DES BANLIEUES

    Ému par la gravité et le caractère révolutionnaire des événements sociaux qui agitent actuellement le pays, je m'adresse aux "fauteurs de troubles" en termes solennels.

    J'en appelle à la poursuite acharnée de la rébellion, à la résistance héroïque face à l'oppresseur étatique. Cependant, convaincu que pour être légitime, tant sur le plan éthique que politique, le droit des populations au soulèvement contre l'injustice sociale doit s'établir sur des fondements moraux élevés, les moyens mis en oeuvre pour parvenir à cette fin ne doivent pas contredire cette exigence morale. Aussi je m'en remets aux bonnes volontés et incite les insurgés à abandonner leurs méthodes archaïques. Violence et bris de biens publics et privés doivent être proscrits au profit d'une attitude résolument pacifique et non-violente. Mais toujours ferme, déterminée. Je propose de grandes marches pacifiques avec encerclements des établissements républicains sensibles tels que Palais de l'Élysée, Préfectures, postes de police.

    Pacifique, cet appel à l'insurrection n'en demeure pas moins réel.

    Marches militantes et sièges des établissements publics non-violents mais éminemment séditieux, hautement subversifs. Le pouvoir doit fléchir sous la volonté souveraine du peuple. Tant que les décideurs aux commandes de l'État n'auront pas capitulé face au souffle juste de la révolte populaire, j'engage à la persévérance, voire à l'entrée officielle ou clandestine en résistance des éléments les plus combatifs, les plus braves selon la tournure que prendra le soulèvement, et ce afin de faire triompher la cause. Je rappelle avec insistance que les moyens engagés pour poursuivre la lutte, qu'ils soient individuels ou collectifs, officiels ou clandestins devront toujours être non-violents, pacifiques, respectueux des biens et de la sécurité d'autrui.

    Courage camarades, la victoire est au bout de la rue ! Le peuple vaincra ! Vive la révolution, vive la justice, vive la liberté !

    Raphaël Zacharie de Izarra, Le Mans, le 10 novembre 2005

    Raphaël Zacharie de Izarra
    2, Escalier de la Grande Poterne
    72000 Le Mans
    Tél : 02 43 80 42 98
    raphael.de-izarra@wanadoo.fr

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