Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

D'un navet et de ses gélatineux adorateurs

 

medium_oh_la_belle_bleue_.2.jpg

 

« De plus en plus de nos importations viennent de l’étranger. »
G. W. Bush.

 

Aussi improbable que cela puisse paraître, il semblerait que le dernier navet de Steven Spielberg, La Guerre des Mondes, ait réussi à mystifier son monde. C’est avec une incrédulité croissante – et un énervement qui justifie ce billet de mauvaise humeur – que j’assiste en effet, depuis la sortie du film en juillet, à un concert de louanges. Les premiers coupables sont évidemment les critiques professionnels – qui, je le rappelle, sont payés pour visionner les oeuvres et, en théorie, pour établir quelques pistes d’analyse… – comme cet idiot de Frédéric Strauss dans Télérama, pour qui Spielberg, cet Auteûûûûr mésestimé, « nous a offert deux films de science-fiction habités par une surprenante inquiétude quant au sort de l'humain (A.I., Intelligence artificielle ; Minority Report) ». Une « surprenante inquiétude quant au sort de l’humain » ? La belle affaire… A.I., en dépit d’un début prometteur, fascinante version spielbergienne d’un projet kubrickien à partir d’un texte de Brian Aldiss, virait rapidement à la caricature avant de sombrer définitivement dans la mièvrerie la plus affligeante, et si Minority Report n’était pas indigne, il simplifiait à outrance la nouvelle (pourtant courte) de Philip K. Dick, y perdant au passage ce qui en faisait tout le sel métaphysique. Remarquons  qu’à aucun moment Frédéric Strauss ne mentionne les extraordinaires faiblesses du scénario de La Guerre des Mondes, pas plus qu’il ne songe – nous ne serons pas surpris – à étudier la forme, affreusement hollywoodienne dans sa construction, dans son casting, dans sa musique et dans son découpage. Vincent Malausa, dans Chronic’art, ne cesse de déblatérer (« le plus grand document sur le 11-Septembre qu’Hollywood ait produit »), se regarde écrire, aligne les poncifs, et finalement ne dit absolument rien du film lui-même.

La blogosphère n’est pas en reste. Sandrine de Contrechamp, exaltée par l’enthousiasme d’une interprétation astucieuse, en oublie les éléments critiques les plus élémentaires. Pour elle, La Guerre des Mondes est un « chef d’œuvre de noirceur » (sic) en même temps qu’une nouvelle histoire de l’œil, Un Chien Andalou à l’appui – Bataille et Buñuel doivent se retourner dans leur tombe… Un autre blogueur commet ici la même erreur, et J(…)-S(…), qui veut faire le malin en opposant Kubrick et Spielberg à l’avantage du dernier, fait même de La Guerre des Mondes un film historique dont les images engloberaient, je cite, « la mémoire du XXème siècle et de ses cataclysmes, comme ceux du XXIème siècle naissant ».

Comment diable peuvent-ils évoquer l’Holocauste et les attentats du World Trade Center quand Spielberg ne donne qu’une représentation disneylandisée du terrorisme ? Il ne suffit pas de montrer le Mal sortant des entrailles de l’Amérique : le reste du monde est oblitéré, et surtout, c’est la machine hollywoodienne qui, par sa mécanique bien huilée, par ses procédés grossiers mais efficaces, vient à bout de l’ennemi – qui n’est autre que le terroriste, l’alien… Si Spielberg remercie Dieu d’avoir débarrassé la terre (lire : les Etats-Unis d’Amérique) de ces affreux étrangers, je n’y vois pas la marque d’une prise de conscience, comme d’aucuns ont pu l’écrire, ni même la preuve d’une quelconque sagesse, mais bien celle d’une abdication. Tlön, quant à lui, citant Cronenberg et Rossellini à tort et à travers, chavire d’émotion au prétexte que Spielberg a conservé « l’idée géniale de Wells : les extraterrestres ne connaissent pas la roue », ce qui constituait pourtant, ce me semble, une condition sine qua non… Mais comme d’habitude, la palme du ridicule revient à Pierre Cormary pour qui La Guerre des Mondes, comme La Passion du Christ du tarkovskien Mel Gibson, est indubitablement « visionnaire […], fabuleusement bien filmé ». Et de se pâmer, comme d’autres, parce que le « Maître » aurait évité les clichés du film catastrophe. Remarquez, je m’y attendais : Cormary, dont il nous faut ici saluer le courage, ne cesse de « défendre » les bouses (Kill Bill, Harry Potter et compagnie) qui explosent le box-office, non sans avoir attendu, soit dit en passant, que les daubes en question aient été préalablement adoubées par une certaine intelligentsia. Pour lui aussi donc, Spielberg « [prend] le contre-pied des Independance Day et des Armageddon » parce que « ce n'est pas d'un ou de plusieurs hommes ultra-courageux et sacrificiels dont viendra le salut de l'humanité, mais de la simple incompatibilité de notre planète avec les extra-terrestres ». Et moi, naïf, qui croyais que l’idée était de Wells !
Tous ces commentaires, en définitive – encore n’est-ce là qu’un vague aperçu de la myopie généralisée des tripodes de la Toile –, ne font qu’applaudir ce qui, dans l’adaptation, est exclusivement dû au talent et à l’imagination d’H.G. Wells, que tous ces phraseurs seraient bien inspirés de (re)lire. Car enfin, tout de même mes amis, admettez que mis à part quelques beaux plans de paysages couverts de sang et quelques effets réussis (la corne de brume, impressionnante à la première écoute ; les Tripodes, plutôt réussis), La Guerre des Mondes est un authentique nanar à l’esthétique ringarde, aux décors en toc, au scénario incohérent du début à la fin – un comble – et aux scènes d’action grotesques ! A défaut d’une véritable critique – il me faudrait pour cela endurer une nouvelle séance –, je vous livre pêle-mêle quelques observations.
Passons, je vous prie, sur les graves problèmes de rythme, déjà signalés par Stéphane Delorme dans les Cahiers du cinéma (cet arrêt d’une demi-heure dans une cave, beaucoup trop démonstratif)… Mais s’il n’y avait que cela… D’abord, je n’avais jamais vu Tom Cruise aussi mauvais, ni aussi peu crédible : sans doute botuliniqué, lifté et scientologisé au dernier degré, il ne suscite qu’indifférence en toute situation – sinon l’hilarité, certes, quand il devrait être poignant… D’emblée, l’acteur se montre incapable de convaincre – pas plus que Tim Robbins d’ailleurs, plus cabotin que jamais – : à l’écran nous n’assistons pas à la trajectoire d’un homme confronté au chaos, mais au jeu de Tom Cruise, l’acteur, faisant le guignol dans du carton-pâte. Son personnage, en effet, est tout aussi médiocre : mal défini, falot au possible, il échappe cependant par on ne sait quels miracles à mille dangers, sans rien faire d’autre, précisons-le, que de se trouver au bon endroit, au bon moment – ou simplement parce qu’il est un bon A-mé-ri-cain, pauvre type révélé à son rôle de protecteur paternel. Ç’aurait pu être burlesque : ça n’est que pitoyable. Il faut le voir pour le croire : alors que toutes les voitures, par centaines, sont immobilisées, Tom Cruise trouve quasi instantanément (il est apparemment le seul puisqu’il se permet alors de zigzaguer entre les files interminables de véhicules à l’arrêt) – juste le temps de soulever un capot –, le moyen infaillible de redémarrer au nez et à la barbe des Tripodes… Quand un Œil fatal le tient en joue (dans une scène cousue de fil blanc), Tom Cruise en réchappe sans trop de problème – logique : les Tripodes massacrent tout le monde à tour de bras, pulvérisent des foules en un instant, mais réagissent avec des réflexes de tortues aux stimuli visuels (normal, répondrait Cormary, pour un œil dont le nerf optique mesure au moins trente mètres : le temps que l’information parvienne au cerveau…) Et quand Tom Cruise se fait intégralement gober par un véhicule ennemi – on se demande d’ailleurs pourquoi les aliens se mettent soudain, sans raison, à sucer notre sang alors que dans un premier temps ils se contentaient de nous étriper –, il ne s’en laisse pas compter puisqu’il parvient 1) à subtiliser une grenade à un militaire prisonnier comme lui d’une cage dont le Stalker a judicieusement noté la ressemblance avec une couille 2) à attendre tranquillement d’être complètement gobé pour dégoupiller sa grenade, l’air de rien, et 3) par se faire extirper du bazar avant que sa grenade n’explose. Il est très fort, Tom Cruise. Son fils (dans le film) aussi, soyons honnêtes : alors que nous le croyions mort, atomisé par un déluge de feu extraterrestre (il voulait en découdre avec l’ennemi, prouver qu’il était un homme, ce genre de conneries), il nous revient en pleine forme, sans autre explication. Cet épilogue restera d’ailleurs, de mémoire de cinéphile, un véritable morceau d’anthologie : Tom Cruise et sa fille (insupportable Dakota Fanning) se radinent après avoir vécu l’enfer, et toute la petite famille se pose là, sur le seuil d’une maison cossue, comme si rien ne s’était passé, comme si rien n’était vraiment susceptible de perturber leur bonheur hollywoodien – cette fiction.

Et vous osez parler de chef d'oeuvre ?... Il est certes de bon ton de réhabiliter les cinéastes autrefois conspués par la critique dite « intellectuelle » – et de conchier les cinéastes autrefois portés au pinacle –, mais il serait temps, chers conspectateurs, de regarder les films et non leurs dossiers de presse... Ah !

Commentaires

  • Mais non, mais non, M. Letranshumain, vous n'êtes pas totalement seul :

    http://www.lesombreselectriques.com/Juillet-Aout-2005-dans-les-salles#spielberg

  • Je me permets de surenchérir...

    http://ludovicmaubreuil.hautetfort.com/archive/2005/08/08/la-guerre-des-mondes.html

  • Ah ! Ludovic, pardonnez-moi, j'avais oublié ce billet qui m'avait pourtant, à l'époque, réconforté : je n'étais pas seul en effet. Merci à vous également George. Votre article - ou celui de votre confrère - est excellent.

  • Opposer au qualificatif plus qu'hasardeux de "chef-d'oeuvre" celui de "navet" me paraît finalement tout autant outré. Les films moyens, ça existe, c'est même l'ordinaire des sorties en salles. Mais il est vrai que c'est toujours plus ennuyeux à commenter. Pour les vingt premières minutes du film, je veux bien continuer à en voir des navets comme cela.

  • Le problème avec toi, cher Transhumain, comme du reste avec Juan sur lequel tu te clones - ah !, c'est que tu te trompes de cible. Tu prétends défendre une vision exigeante du cinéma et tu t'en prends à un genre de cinéma qui non seulement ne remet pas du tout en cause celle-ci mais en plus fait partie intégrante du cinéma. Tu t'en prends à Spielberg comme si on le traitait comme Bresson mais personne ne le traite comme tel, voyons.... Le "cinématographe" n'est pas "le cinéma" qui n'est pas non plus "le cinoche" - pour reprendre la célèbre typologie de Jean-Louis Bory. Chacun sa place, chacun son niveau, chacun son stade. Dreyer est au sommet mais Walt Disney, dans son genre, également. Et snober Disney au nom de Dreyer me semble une caricature de goût et un bien pauvre amour du cinéma. Il se trouve que Spielberg tient la place aujourd'hui de Disney. De grands moyens au service de grandes émotions, avec en bonus, tout de même, un très grand savoir-faire. Tant pis pour toi si tu veux jouer le prof grincheux ! Quand la résistance critique devient un refus de jouir, on n'y peut rien...

    "La guerre des mondes", outre qu'il est en effet un film excellemment fait (et l'on pourrait discuter des heures sur la virtuosité des plans et des travellings en les comparant avec ceux que l'on voit dans les blockbusters habituels) est une série B épatante qu'il faut prendre non comme une "réflexion" sur le génocide mais comme une "illustration". Illustration simple, forte, parfois éprouvante (les cadavres dans la rivière, les morceaux de vêtements dans l'air, le train en flammes...) - une apocalypse en comics, oui, et alors ? C'est bien fait, c'est beau à voir, et ça a du sens, que demandes-tu de plus ? Comment ? C'est parce que l'on comprend trop vite que cela ne te plaît pas ? ou bien est-ce parce que Tom Cruise est toujours à la place où il ne tombe rien sur lui ? Mais ça, mon vieux, c'est la convention du film (et du livre) d'aventures. Le héros, c'est le héros. Du "Voleur de Bagdad" à "Indiana Jones", et même de "L'Iliade" à "La Chartreuse de Parme", les coups peuvent pleuvoir autour du héros, les gens tomber en masse, que lui n'y comprend rien du tout et s'en sort. Toi non plus tu n'y comprends rien du tout au cinéma, car ce n'est pas seulement dans les films d'actions qu'il y a des incohérences, mais dans tous les films. Le cinéma, c'est l'art du simulacre, du faux raccord, des vérités et mensonges. Aimer le cinéma, c'est aimer se laisser mener en bateau ou dans la Lune. Méliès - premier cinéaste de l'histoire du cinéma ET illusionniste, ça devrait faire "tilt" non, "lumière" ? Méliès qui inaugure la tendance onirique du cinéma, celle qui va de Murnau à Lynch en passant par Welles, Ophuls, Fellini et Kubrick - les voilà, mes maîtres à moi. Mon côté "Positif". Tu comprends ça ? Alors, en effet, le grand cinéaste est un divin manipulateur qui fait non de la direction d'acteurs, mais comme le disait Hitchcock, de la direction de spectateurs...

    Hitchcock, ce grand hollywoodien... Que disais-tu déjà ? Ah oui... "Affreusement hollywoodien" - comme c'est vulgaire, ça ! Tu vois, moi, j'aime le cinéma, j'aime Hollywood, j'aime Orson Welles et Tex Avery, Vincente Minnelli et John Huston, Marylin et John Wayne, Gene Kelly et Gene Tierney. Dans la liste de mes films préférés, je mets "Orange mécanique" et "Chantons sous la pluie" (et c'est normal d'ailleurs, c'est la même musique), "La Passion de Jeanne d'Arc" et "La Passion du Christ" (les deux plus grands films mystiques de tous les temps), "Nostalghia" et "Il était une fois en Amérique", "L'aurore" et "Mulholland drive" - mais là je suppose que l'alternative Murnau-Lynch ne te pose pas trop de problèmes d'éthique esthétique.

    A force de réfléchir sur les images, vous ne savez plus vous faire fléchir par les images, vous autres. Vous êtes comme Zagdanski, totalement débordisés, despectacularisés, incapables d'êtres séduits par juste une image. "Kill Bill" n'est certes pas le film le plus intelligent du septième art, mais en tant qu'il provoque un tel plaisir visuel (d'autant plus fort pour moi que je suis habituellement allergique à tout film de karaté !), il a sa place dans celui-ci. Son propos est nul, mais sa forme inoubliable. Oui, le plan d'Oren entrant avec sa bande dans le restaurant au ralenti... non, toujours pas ? Tsss... Ne pas jouir d'une telle image, c'est presque suspect. Tu me pardonneras ce procès d'intention, comme je pardonnerai le tien... Mais quand même, c'est toi qui a été aveuglé par tes sémiologues à la noix et qui t'empêchent vraiment de voir ce qui se passe sur l'écran. D'ailleurs, si tu les ouvrais, tu t'apercevrais que ton cher Cronenberg n'est pas si terrible que ça, quoiqu' encensé par toute la presse cahiers-télérameuse que tu blâmais dans ton post, et qu'à part son milieu de carrière (avec "Faux-semblants" comme vrai chef-d'oeuvre), le reste commence par des films gore pas convainquants (l'intéressant quoique surestimé "Vidéodrome"), et se termine dans l'exercice de style autiste et chiantissime (putain que oui je préfère Spiderman à Spider !...d'ailleurs, tu sais pas, c'est Ralph Fiennes qui incarne Lord Voldemort dans Harry Potter IV), à part peut-être "Crash", très fort, mais qui ne se voit qu'une fois...

    Voilà, j'espère que je t'ai éclairé dans tes idées sans trop te méta-déshumani-transinfraser, camarade ! Ha ! (c'est vrai qu'on a envie de le faire à la fin...)



    *Mont'là-dessus.

  • Cher Slothorp, je l'ai écrit : hormis quelques effets impressionnants au début du film, et quelques plans réussis - la fille vue par un trou du pare-brise -, le film m'est littéralement tombé des yeux, si je puis dire. Je mainteins le terme de navet : Minority Report était moyen. Arrête-moi si tu peux, certes sans intérêt, était moyen. La Guerre des Mondes, passée la découverte des Tripodes, est un navet. A aucun moment je n'ai tremblé, à aucun moment je n'ai vibré. Je n'ai éprouvé qu'ennui, agacement et, parfois, hilarité.
    A dire vrai j'apprécie le Spielberg de Jaws, de Jurassic Park, de La Liste de Schindler, mais la politique des "auteurs", toujours plus vivace, obombre les films du nom de leurs réalisateurs.

    Montalte, ton commentaire est tellement truffé de contradictions que je n'y comprends pas grand chose... QUi a dit que je "snobais" le cinéma grand public ? Il se trouve que si Starship Troopers était un grand film (mais pas Hollow Man, autre navet), et si Le Seigneur des Anneaux, en dépit d'énormes défauts, possédait un souffle certain, La Guerre des Mondes, Spielberg ou pas, n'est à mes yeux qu'un nanar boursouflé dont les premières images donnent le ton, seulement contredites, durant quelques minutes, par l'apparition des Tripodes.
    Tu me parles des conventions du héros, mais Tom Cruise n'est pas vraiment un héros ici : son personnage hésite justement entre héroïsme et impuissance. Ce qui me gêne n'est évidemment pas qu'il s'en sorte, mais que le scénariste ne s'en soit même pas soucié... Les films d'aventures doivent rester cohérents - règle de base de la suspension de l'incrédulité du spectateur. Tu écris n'importe quoi, laisse-moi te le dire Montalte. Dans La Guerre des Mondes, aucun système esthétique ne justifie ces incohérences. Rien ne justifie ce happy end épouvantable. Tu évoques Hitchcock : Dans Les Oiseaux, je ne vois rien de tel... La Guerre des Mondes, de ce point de vue, est plutôt à rapprocher des séries Z - à ceci près que son budget était loind d'être dérisoire... Que m'importe "le cinéma" ? Que m'importe d'être un peine-à-jouir à tes yeux quand ceux-ci ne sont rivés qu'aux blockbusters et aux films plébiscité depuis belle lurette ? A propos, as-tu été voir Tropical Malady, l'an dernier ?... Voilà un grand film, certes loué par la "critique intellectuelle" mais que personne n'a vu...
    Enfin Cronenberg, s'il est aujourd'hui lui aussi panthéonisé par la critique consensuelle, est un artiste d'une autre trempe. Tes jugements à l'emporte-pièce n'ont aucune valeur : les articles de mon ami Sébastien Wojewodka prouvent combien son oeuvre est encore loin d'avoir révélé son importance. Spiderman plutôt que Spider ? Mon pauvre ami...

  • The war of the worlds, restera pour moi un des supers navets de ma longue carriére de spectateur, j'ai rencontré quelqu'un l'ayant aimé, par politesse j'ai changé de conversation, difficile de ne pas employer le mot con. Le personnage de Tom Cruise aussi nul que celui de Catherine Deneuve dans Indochine, film que j'ai détésté, mais qui lui au moins me faisait rire du ridicule. A mettre sur un test de recrutement.
    Les machines-monstres, comment Spielberg a-t-il pu faire ce film?

  • "on se demande d’ailleurs pourquoi les aliens se mettent soudain, sans raison, à sucer notre sang alors que dans un premier temps ils se contentaient de nous étriper".

    Si je puis me permettre, alors que vous conseillez à ceux que vous dénoncez dans ce billet sur lequel je ne me fatiguerai pas à faire un quelconque commentaire, tant je sens d'avance que la lutte est vaine, de relire le roman de Wells, vous avouez clairement par cette question que vous-même n'avez pas (re)lu le texte, puisque cette idée est directement empruntée audit roman. Les Martiens tuent à tour de bras, histoire de réduire à néant les velléités de résistance, puis passent à la seconde partie de leur plan : se nourrir des humains et laisser la fameuse herbe rouge se développer... Enfin bon. Inutile de répondre à ce commentaire, je voulais savoir de quelle teneur était ce blog, j'ai vu, je ne reviendrai pas.

    Conne continuation tout de même...

  • Personnellement, je suis assez d'accord avec votre critique. Ce film m'a profondément déçu, voire dégoûté des inégalités d'inspiration de Spielberg. Il n'y a pratiquement rien dans ce film que je n'aie déjà vu dans d'autres, aussi bien pour l'histoire que pour certains plans, même. C'est l'éternelle famille déchirée, l'éternel père qui a quelque chose à prouver à son fils rebelle, en bref l'invasion de la terre rapetissée en histoire de couple à recoller. Seuls en effet les tripodes et la séquence du ferry valent le déplacement, mais d'ordinaire, je ne vais pas voir du Spielberg que pour les effets spéciaux. Bien amicalement, Henri.

  • Dix de der':
    http://lambertsaintpaul.hautetfort.com/archive/2005/08/08/de-la-guerre-des-mondes-comme-pretexte-pour-etre-vaguement-v.html

  • Puisqu'il faut enfoncer le clou.
    http://www.u-blog.net/ruinescirculaires/2004/08/20

  • Moland Fendkov, j'attendais une réaction de ce genre sur ce point précis, en fait je commençais même à m'inquiéter. Je n'ai pas oublié le roman, relu à l'occasion, seulement ce qui procédait d'une logique terrifiante, incompréhensible, extraterrestre chez Wells, n'est jamais motivé chez Spielberg. Au contraire : la mise en images, avec les moyens d'Hollywood, de la puissance de frappe des Tripodes, invalide totalement l'explication du roman : les extraterrestres du film n'ont de toute évidence aucun besoin de "réduire à néant les velléités de résistance", et encore moins de nous vampiriser... Nous sommes très lojn, avec Spielberg, de l'effrayante absurdité de Génocides de Thomas Disch, ou de celle du livre de Wells.

    Henri, merci de votre passage. Chacun ses goûts, certes, mais je peine comme vous à comprendre les admirateurs du film...

    Lambert, pardonnez-moi : je n'ai rien compris à votre billet, ni à l'époque, ni aujourd'hui... Bien à vous.

    Enfin, Tlön, j'ai bien essayé de ragrder les Chroniques de Riddick, sur mon petit écran, mais je n'ai tenu - horloge numérique faisant foi - qu'une minute trente. Images tellement laides que je suis retourné fissa faire autre chose. Votre lecture cinétique du film ne manque pas d'intérêt, cependant il y a de fortes chances pour que je ne puisse jamais en vérifier la pertinence...

  • Voland Fengkov,ma réponse à votre commentare est passée à la trappe, j'ai donc eu le temps de réfléchir à votre courtoise "conne continuation, une balle de ping-pong que je renvoi de votre côté du filet.
    Un roman porté à l'écran est toujours une chose délicate, mettre en images un texte, est réducteur pour la fictioin du texte originale, surtout si s'agit d'une science-fiction. Il fallairt soit filmer dans un décor d'avant 1950, soit ne pas tomber dans les ridicules du film de Spielberg.
    Le film est mauvais, Tom Cruise est mauvais et vraisemblablement les spectateurs le deviennnen aussi. Une adaptation est une oeuvre nouvelle partant d'une oeuvre de base, il serrait absurbe de croire que la fidélité soit possible. L'ouevre seconde, est interpretation,détournement,hommage, ne doit pas être copie, travail d'un faussaire mais une ouvre d'Art que le spectateur complétera, le cheminement doit ètre crédible, ce film n'est pas crédible, Voland vous ne comprenez ce qu'est l'Art, lisez les écrits de Rothko et revoyez le film.
    Wish you, otherwise, all the best, Your Traube

  • A l'attention de Mr Traube
    http://ruinescirculaires.free.fr/index.php?2005/07/15

    Je vous rassure c'est la dernière fois que je m'auto-cite.

    Ps : Tropical malady est un chef d'oeuvre

  • tlön, je vous en prie, kein problem et pas de Mr Traube, pseudo oblige!
    Thierry pour les intimes, Monsieur Thierry pour les vieux domestiques, qui m'aurraient connu enfant.

  • J'ai lu votre texte Tlön et je cite mon commentaire laissé ssur votre Blog:
    Un navet reste un navet, un navet de Metteur en Sçéne Majeur est un incident de parcours, j'ai rompu une liaison avec quelqu'un ayant vu Indochine 12 fois,les goûts ne se discutent pas,mais il faut trancher!
    Votre dévoué, Thierry Kron Traube

  • Parfaitement d'accord avec toi Olivier. Je m'étais amusé il y a peu, chez Cormary ou peut-être chez Tlön, à pointer les nombreuses incohérences scénaristiques de ce film (j'en avais noté près de... 25 !)...
    Il est vrai cependant que, y compris chez Wells, ne nous est pas vraiment expliqué cette nécessité, pour les Martiens, de se nourrir de sang humain...
    Tiens, je viens de mettre en ligne quelques lignes dont Manhunter a servi de prétexte...

  • J'ai oublié : c'est Vincent MalauSa...

  • Les Navets bandent mous !

  • Merci pour la correction Juan : Malausa, pas Malauda.
    Certes, Wells reste lui aussi évasif, mais à dire vrai, à la première comme à la dernière lecture, ce point m'avait paru participer au climat de terreur et d'incompréhension. Il me faudra donc le lire une nouvelle fois pour le vérifier... autant dire à la Saint-Glinglin, vu le retard monstrueux dans mon programme de lectures.
    J'avais lu ton amusant questionnaire chez Montalte : tout à fait pertinent.

  • How do you do, Skam?

  • I mean : l'hiver dijonnais n'est-'il pas trop rigoureux?

  • NON, Tom Cruise, lui, est excellent. Rien à dire.
    Ne faites pas les hypocrites, ou alors prenez sa place. On va se marrer.

  • Ce film n'est pas un navet c un film qui é très bien mais c clair que si toi tu regarde que d vieu film tu la trouver nul donc MODERNISE TOI

  • D'abord Clémence, avant de donner quelque leçon que ce soit, révise ton orthographe, ta grammaire, ta syntaxe, ta conjugaison, bref, ton Français, ça t'évitera d'écrire n'importe quoi, et ça te permettra même, peut-être, de penser.
    Kernal, évite les private joke (et la fumette), j'ignore qui est "skam", je n'ai jamais foulé l'asphalte dijonais, et nous ne sommes pas en hiver.
    Marc, je n'aime pas les trolls.
    En d'autres termes, les nains, essuyez vos pieds avant d'entrer.

  • En principe les nains de jardin restent dehors, qu'ils fassent l'effort de venir sur ce Blog y laisser quelques commentaires,prouvent leur innocense ou courage, Transhumain ne donne ni dans le Smalltalk ni dans le récurage avec un produit de vaiselle laissant la peau douce aux mains, je ne lui demanderais donc pas d'être plus courtois,on sait oú on mets les pieds ici, mais moins de cassage de mains ne pouvant clavotter sans déféquer des fautes d'orthographe,de grammaire, de syntaxe, de conjugaison, en un mot des handicappés du Français. Certains commentateurs par contre, ne savent qu'écrire sans faute, un Français parfait, utilisé pour ne rien dire,sur d'autres Blogs évidémment.
    Alors Surhumain, ayez un peu d'humanité entre l'inhumain et le surhumain, faîtes vous lire mes commentaires à haute voix par une personne de votre entourage,autrement si vous me grondiez, je ne viendrais plus ici commenter et n'en deviendrait que plus frustré,encore plus,inimaginable!

  • Dans un autre genre, je te conseille d'aller voir le dernier Woddy Allen, de préférence en version française. TU VAS TE REGALER.
    Si tu tiens jusqu'à la fin, je te paie l'apéro.

  • Pari tenu, A&B des boulets. Je comptais justement, ce week-end, voir le Woody Allen et le David Cronenberg. Mais pas en VF ! Jamais, malheureux !

Les commentaires sont fermés.