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logs

  • Fragments. In-folio

    sébastien coulombel

    © Sébastien Coulombel, 2008


    Il ne pleuvait pas. Au grand dam de l'Opératrice, le concile s'est achevé sur un non lieu et les Cinq Cents se sont sagement dispersés dans leurs cellules de confinement. Mais, insensibles aux signes qui, comme toujours, s'amoncellent au-dehors – comme ces deux molosses tournant autour du Bloc en stop-motion à plusieurs reprises –, nous accomplissons notre tâche, inlassablement. C'est là-bas, aux Trois Pylônes, que nous maintenons les Logs en vie artificielle.

     

    « Bon sang ! s'écria le docteur C. Du Lys, tandis qu'il manipulait ses instruments entre mes mâchoires. Comment peut-on saliver autant ? »

     Enfant, on m'appelait le Baleineau. »

    Il brandissait une sorte de fusil à pompe relié à la station par un câble.

    « Ouvrez grands vos fanons. »

    Des éclairs m'ont traversé le crâne, et mes yeux étaient des cendres de cendres.

     

    C'est ici, dans le coin le plus chaud de l'Antichambre, qu'Ana tisse sa toile. Quel fil tirer, au juste ?... 

     

    SYNCHRONICITE. La douleur s'était mise à irradier à la minute précise où, conformément à l'enseignement des tiges d'achillée que K. avait ramenées de l'Autre Rive – vingt-et-unième hexagramme, Mordre au travers, en haut le feu, en bas le tonnerre –, j'écrivais...

     

    Marquée à vie par le dernier chant du Paradis, qu’elle lut cette nuit-là comme si ç'avait été la dernière, elle associe l’épisode – douze heures passées à boire du bourbon, à pleurer sa douleur et à lire Dante, et deux heures sur le fauteuil du dentiste – à sa compréhension intime de ce qu’elle appelle « la réalité spirituelle ».