« Why am I, such a void ? »
Godflesh, “Voidhead” in album Hymns (2001)
« Propos de Nils Hellstrom. Sur les milliards de créatures vivantes qui peuplent la terre, seul l’homme réfléchit à son existence. Ses questions aboutissent à le torturer ; il est incapable d’accepter, contrairement aux insectes, que l’unique but de la vie est la vie même. »
Frank Herbert, La Ruche d’Hellstrom.
« On est même surpris de voir avec quelle douceur, quelle résignation, et peut-être quel secret soulagement les humains ont consenti à leur propre disparition. »
Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires.
0.
Et Transhumain parla ainsi au cheptel du blogomphalos :
« Il est temps que l’homme se propose un but. Il est temps que l'homme plante le germe de son espérance la plus haute.
Son sol est déjà vide et fatigué. Cette terre un jour sera pauvre et stérile, et aucun grand arbre ne pourra plus y croître.
Enfin ! Le temps est proche où l'homme ne mettra plus d'étoile au monde. Enfin ! Le temps est proche du plus admirable des hommes, qui ne sait plus s’admirer lui-même.
Voici ! Je vous montre le post-humain.
"Amour ? Création ? Désir ? Etoile ? Qu'est-ce que cela ?" – Ainsi demande le post-humain et il cligne de son œil mécanique dupliqué en deux millions d’exemplaires – il lui suffira de consulter WikiGod.
La terre sera devenue plus exiguë et sur elle flottera le post-humain, qui n’amenuise rien. Sa race est indestructible comme celle de la Machine ; le post-humain vit le plus longtemps.
"Nous avons inventé le bonheur", disent les post-humains, et ils clignent de leur œil mécanique dupliqué en deux millions d’exemplaires. »
Ici prit fin le premier discours de Transhumain, celui qu'on appelle aussi « le crépuscule des idiots »; car à ce moment l'interrompirent les cris et les protestations de la foule.
« Banissons ce post-humain, ô Transhumain, s'écrièrent-ils, éloigne-nous de ces post-humains ! Nous te tiendrons quitte du dernier homme ! »
Et tout le peuple vociférait et crachait en tous sens. Mais Transhumain s'attrista et dit à son cœur artificiel (forfait illimité) :
« Ils ne me comprennent pas : je ne suis pas la bouche faite pour ces oreilles.
Trop longtemps sans doute j'ai vécu dans l’océan d’information, j'ai trop écouté les IA et les avatars : voilà que je leur parle comme à un Cybionte. Froide est mon âme et scintillante comme le curseur d’un écran. Mais ils me croient de sang chaud et me prennent pour un triste sire aux prophéties sinistres.
Et voici qu'ils me regardent et qu'ils pleurent : et tandis qu'ils pleurent, ils me haïssent encore. Il y a de la peur dans leurs pleurs. »
« Nous vivons en parfaite harmonie avec la métaconscience électronique des ETI, également appelée – non sans humour – « Conscience Immanente des Artefacts », aussi recevons-nous son aide pour y parvenir. Bientôt, CIA et Cybionte serons réunis à leur tour, ils ne feront plus qu’un, réalisant ainsi définitivement le grandiose projet initial de Hayek Friedman Zorn, ce grand humaniste au sens le plus noble du terme. »
Le Dit du Transhumain, PT6,9
1.
La qualité du débat entre Juan Asensio et Dominique Autié, via leurs blogs respectifs, prouve en tout état de cause que du vide abyssal de la Toile, tissée de millions d’insignifiances individuelles, constituée non pas des fils ténus de frêles existences mais bien des distances infinies où ils s’engouffrent, que de cette obscurité dévorante peuvent miraculeusement briller, de loin en loin, les feux stellaires d’une parole vraie, voire solitaire, aussi bien que d’une ébauche nébulaire d’intelligence en essaim, pour reprendre les termes des deux parties.
« L’Occident d’aujourd’hui, paisible agrégat de consciences solidarisées et fusionnées avec la Conscience Immanente des Artefacts, peine à saisir l’essence de ce passé pourtant proche, l’âme de ces vingtième, vingt-et-unième et vingt-deuxième siècles dilacérés de violences inouïes et de guerres sans nom, gorgés du sang et de la souffrance de leurs peuples et auréolés du génie de leurs élites. »
Le Dit du Transhumain, PT5,1
2.
Nous aurions cependant tort, ceci posé, de ne pas entendre les avertissements, aussi impérieux, aussi orgueilleux soient-ils, du premier nommé, lorsqu’il écrit avec cette fièvre presque démente que « [l]a Toile […] n’est absolument pas une noosphère, sorte d’immense cerveau tel que décrit par Lem dans Solaris, qui supposerait donc trois (voire quatre) dimensions plutôt que deux : c’est au contraire le royaume plat de Flatland, agité de ces microscopiques sujets vantant, du haut de leur chaire plane, l’insignifiance de textes plats qu’on dirait bavés par des limaces, l’animal sacré paraît-il de ce singulier pays. » Comment nier, au-delà de leur agaçante vanité, la justesse prophétique de tels propos ? Et comment ne pas comprendre que cette pensée soi-disant noosphérique, qui en vérité n’est que machinique, froide, inhumaine, termitique – le vide, oui, pour nous insipide mais dont la Créature concentrationnaire se nourrit –, se distingue radicalement de la Voix flamboyante de l’homme – ou de la femme – solitaire, poétique ou mystique, précisément parce qu’elle n’est plus Corps et Âme mais collective, entité super-structurelle non plus soutenue par l’expérience du vivant mais par la raison pure, non plus tendu vers un absolu mais vers un objectif déterminé, programmé, pragmatique, mathématique, définitivement apoétique ?…
« Finalement, on aboutit […] à une vulgarisation endémique de la pensée de type utilitariste – la seule, je le répète, vous le répétez, nous le répétons, qui soit capable de nous faire traverser les âges et le vide interstellaire en toute sérénité. »
Le Dit du Transhumain, PT1,10
3.
Toute intelligence en essaim en effet, est par essence utilitariste – je ne crois pas vraiment à l’avènement de la « cyberdémocratie » fantasmé par Pierre Lévy – ; autrement dit, abaissant l’individu au rôle de simple rouage, elle n’est rien moins que l’ennemie du Verbe – ennemie de Dieu, qu’elle élimine sans scrupule. Dans La Ruche d’Hellstrom de Frank Herbert, roman par ailleurs assez indigeste, une secte née quinze générations plus tôt a développé dans une termitière artificielle souterraine une société eugéniste de clones post-humains désindividualisés, dotés d’une résistance et d’une longévité exceptionnelles, mais soumis à leur nature d’ouvriers, de soldats et de reproductrices ultrasensibles à l’émission d’hormones, animés par une finalité commune – survivre, perpétuer l’espèce, permettre à la « ruche » de se développer à l’abri des « sauvages » (nous).
« On comprend aisément que, puisque les hommes se reproduisaient désormais par voie clinique et jouissaient enfin de manière totalement asexuée, le coït et les autres pratiques « érotiques » n’avaient plus lieu d’être. […] L’homme abandonnait donc encore quelques unes des tares que lui avait légué la vile Nature – il se rapprochait, à force de persévérance, de l’état de grâce. »
Le Dit du Transhumain, PT3,3
4.
L’Essaim du livre d’Herbert, animé d’une implacable volonté de puissance, voué dès sa conception à supplanter une humanité trop faillible, trop nuisible à l’équilibre écologique de la planète – nouvelle variation de la quête du Surhomme après Dune et son Kwisatz Haderach –, forme une société totalement matérialiste, assez proche des « néo-humains » de La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq, et des « frères-clones reliés » de la nouvelle « Pater Noster » extraite du Dit du Transhumain, autrement dit des archives du XXIIIe siècle : l’individu est dissous, entomologisé – inexorablement aimanté par le pôle insectoïde – en dépit d’une illusion de pensée (comme le sens de l’humour de nos frères-clones), assimilé aux pièces interchangeables d’une machine de guerre et de survie en milieu hostile. Et si l’auteur des Particules élémentaires se fait le chantre de cette néo-humanité déshumanisée, Frank Herbert, lui, ne porte aucun jugement, ni dans La Ruche d’Hellstrom, ni dans Dune : pour lui la fin de l’homme et sa succession par une nouvelle espèce améliorée, utlitariste, fasciste, constituent la seule alternative à la destruction du monde.
« Mon avis, votre avis, notre avis, est toutefois que l’art en tant qu’accomplissement individuel, la culture en tant que ferment communautaire, n’ont plus de raison d’être. Communion dérisoire au regard de notre idéale symbiose. Aujourd’hui, demain, toujours, alors que l’Homme-Dieu resplendit déjà à l’horizon, seule la création collective utile a encore un avenir. »
Le Dit du Transhumain, PT4,6
5.
Or l’Internet, interconnexion de réseaux numériques, ensemble entropique d’hyperrelations, n’est autre que l’embryon de ce Successeur aux traits totalement inhumains – lire Identification des schémas de William Gibson qui, s’il ne parvient jamais à réanchanter son propre univers, formule le même effroyable constat (il n’est rien que le Novlangue orwellien, pertinemment évoqué par le Stalker, ne puisse rapidement absorber). Domaine infra-verbal pour Juan Asensio, univers de la furtivité pour Dominique Autié, la Toile, ce schizo-monde infernal peuplé de simulacres, ne saurait en effet relayer la moindre parole solitaire sinon pour la broyer sans état d’âme et à son insu. La Zone elle-même, qui se voudrait pourtant telle, a surtout réussi – les anticorps de la Matrice sont désormais trop puissants – à traîner dans son sillage son cortège de commentaires dégénérés, cellules métastatiques dont la prolifération exponentielle menace de submerger le monde sensible qui les a vu naître, comme si l’Univers, après s’être étendu, s’auto-dévorait jusqu’à n’être plus qu’un non-point de densité infinie – anus mundi sans la moindre dimension. La Zone, plus que tout autre territoire du blogomphalos, contribue ainsi, malgré la foi inébranlable qui anime son créateur – mais pour combien de temps encore ? –, à l’irréversible entropie qui frappe non seulement le média lui-même, mais encore ses utilisateurs. Autant vociférer dans un désert éternel en effet : du cyberespace ne saurait naître qu’une déhiscence de la Technique, gris acier, à laquelle l’homme, cet animal pathétique, ne serait plus indispensable.
« L’homme s’était trouvé, à défaut d’un but – ne répétons pas les erreurs eschatologiques du passé –, au moins une direction : sa propre perpétuation, au prix d’évolutions biologiques irrémédiables – l’Übermensch de Friedrich Nietzsche – par-delà les siècles et les millénaires. A l’horizon flamboyait l’aurore transhumaine. »
Le Dit du Transhumain, PT1,9
Commentaires
Ah, parfait, parfait, enfin, la forme et le fond dans un de tes articles critiques, je t'adresse tout simplement mes félicitations, cela va me changer des navets consciencieusement plantés par Alina et ses petites amies toutes épolorées depuis que je leur ai croqué le cul...
Ah !
Je te relis, te réponds... Tout de même, rapidement, mouais, Herbert : n'oublie SURTOUT pas, à la fin de la saga Dune, la mystérieuse réapparition des Juifs, absolument opposés à toute foutue transhumanité puisque leur mystère est justement d'être restes, d'être le Reste psalmodié par Isaïe... Etrange oubli chez toi ; cette seule réapparition annihile ton analyse sur l'oeuvre herbertienne...
J'espère Stalker que tu ne me comptes pas parmi "les petites amies toutes épolorées" - il faut des dents de loup ou de requin bien plus longues pour m'atteindre !
Pour ce qui est de ce texte, je trouve que la forme en est esthétique, ingénieuse et redoutable, mais elle rend aussi la lecture et la compréhension de ta critique Transhumain délicate : d'une citation à l'autre, le sens fluctue. Je pense que c'est voulu, et l'effet est intéressant, mais ombré d'un flou qui m'angoisse...
Il y a un «flou» qui angoisse dans la grande clarté clinique qui survole l'histoire, les corps et les voix, machinique ou sidérale elle-même en la considération de la machin(is)ation de l'être et des présences dans l'être et la présence de notre univers, tel qu'il devient.
Je Juif toujours, in extremis, au cœur noir du Silence ou dans la dernière ou post-dernière main du Temps (le messie ne viendra pas le dernier jour, mais le lendemain, disait Kafka), le Juif toujours rappellera la Voix.
Votre texte, cher Transhumain, est beau et puissant.
Il est angoissant et nous le méritons bien, parce que le monde que nous voyons est angoisse et mise à la ténèbre.
Mais il est aussi votre voix, n'est-ce pas?
Celle, encore, d'une ombre et d'une couleur qui nous rappelle la chair légère et heureuse, jusqu'au bavardage d'état de grâce (entre le bavard de des Forêts et la fureur lucide du Stalker, une voix tendue comme une main, qu'on accueille, ou non).
Votre voix, celle de M. Asensio, celle de... et celle...
Aucun œcuménisme. Il y a des voix mortes et des articulations d'Odradek.
S'il est juste de penser et de peser les voix de la littérature (c'est la critique et son couteau implacable), faut-il vraiment juger toutes les voix du monde et des ténèbres au fil de la même lame?
C'est ma seule interrogation.
Aucun œcuménisme, parce qu'il y a entre les voix discord, heurt.
Partage ou main donnée et retirée, sourire aussi, parfois.
Vos voix, que j'ai la faiblesse d'entendre, moi.
Je dors sous mon grand bec, l'œil ouvert, sous vos étoiles.
Écoute, Israël, écoute la Voix...
Écoute, Transhumain, écoute les voix...
Mais je sais que vous les faites, je le vois, je l'entends.
J'en profite pour vous dire que j'ai lu David Bessis, grâce à vous.
Mais je n'en finirais pas de vous dire les lectures que je vous dois, depuis quelques semaines.
Sans doute ces dettes n'intéressent-elles que moi.
Cordialement si j'ose,
Cher Stalker, je ne crois pas que la réapparition tardive des Juifs dans La Maison des Mères - que je n'oublie certes pas - invalide vraiment ma lecture, qui n'est pas éloignée de la tienne (je me souviens aussi de ton article, et j'ai même eu une vive discussion sur le sujet avec une internaute, chez Assouline) : il est vrai que j'ai ici brouillé les cartes, et il n'est pas moins vrai que le Transhumain et moi ne sommes pas tout à fait une seule et même personne...
On sent bien, en effet, dans l'oeuvre d'Herbert, y compris dans La Ruche d'Hellstrom, un noyau métaphysique irréductible, une nostalgie implicite de ce qui fait la richesse infinie de l'homme - une nostalgie, rien de plus. Cette réapparition me semble en outre un peu trop artificielle, comme si, ayant été accusé d'avoir trop emprunté aux traditions arabes et musulmanes, il avait été contraint de rééquilibrer les forces in extremis.
Par ailleurs, ses convictions écologiques radicales et son rationnalisme lui faisaient suggérer que cette même humanité, aussi précieuse soit-elle, valait mieux disparue qu'agissante... L'ironie du djihad butlérien est que dans Dune les hommes n'ont de cesse de devenir eux-mêmes d'invincibles machines de pouvoir. Je maintiens que dans Dune, comme dans ses autres romans, si subsiste un mince filet de tristesse - la disparition de l'homme ne le réjouit pas -, il n'y a de religion dans Dune que sous forme de programme logique de survie communautaire, et comme essentiel contrepoint au pouvoir étatique (Gérard Klein parle même, à propos de Dune, de la religion comme technologie : pensons alors au rapprochement entre religion et psychologie dans Destination : vide, ou à la "Litanie contre la peur" du Bene Gesserit).
Il y a autre chose bien sûr (je ne fais, là encore, que suivre G. Klein, et tu ne m'en voudras pas de copier-coller ce que j'ai déjà écrit ailleurs). Les Juifs de la Maison des Mères témoignent, pour Herbert, des facultés d'adaptation exceptionnelles des religions historiques. La raison en est évidente : contrairement aux Etats (beaucoup plus périssables), elles ont un projet d'avenir (pour Herbert, donc, purement technique) dont les êtres humains, quoi qu'on en pense, constituent le centre vital et non la périphérie. Les Eglises en revanche, "compromis entre structures étatiques et aspirations spirituelles" (dixit Klein), sont plus problématiques puisqu'elles tentent à la fois de s'adapter et de perpétuer des lois immuables. C'est au point nodal de ces mouvements antagonistes que se situe, selon Herbert, la pierre d'achoppement.
Si Herbert s'intéresse aux religions, c'est donc surtout en tant que moyens techniques de contrôle - de domination.
Un oubli, disais-tu ?
Un oubli, oui, pour la simple et bonne raison que tu me sers l'explication, prurement et bêtement matérialsite, de Gérard Klein. Je soupçonne qu'il y a autre chose, mais, pour cela, il me faudra relire l'ensemble de la saga...
Oubli oui : ce n'est pas nouveau cher Transhumain. Systématiquement, tu oublies la perspective transcendantale...
Je ne puis croire à une réapparition des Juifs, surtout pour de mavaises raisons comme celles avancées par Klein (rééquilibrage du cycle romanque aux dépens des influences arabo-musulmanes...). Le reste est une notion messianique, tu le sais : il n'est jamais là par hasard (cf. Agamben...)...
Si ce message apparaît deux fois, c'est que j'en ai écrit une première version qui n'apparaît pas sur tes commentaires...
Bordel, j'ai tapé un peu trop vite, pardon... Oublis de lettres et inversions mais tout un chacun aura de lui-même corrigé...
Peut-être as-tu raison Juan, même si, pour l'heure, je m'en tiens à l'interprétation de Gérard Klein, conforme en tout cas à ma lecture d'Herbert - peut-être parce que je suis moi-même matérialiste (mais d'une espèce bizarrement métaphysique)... Mais tout de même, c'est oublier aussi un peu vite l'une des grandes leçons du cycle, grossière mais implacable : le temps aura raison de toutes choses, y compris des Messies, des machines et des demi-dieux.
Je serais cependant intéressé de lire, voire d'entendre de vive voix, le fruit de ta relecture. Et je me promets de relire ensuite moi-même la saga, histoire de vérifier à mon tour si tu n'es pas complètement fou.
Bien à toi.
Non, tu vas trop vite en besogne car, je te rappelle que, toujours selon Klein, l'ennemi final que fuient toutes et tous n'est autre que : la Machine. Certes, ici, Klein en est réduit aux conjectures puisque Herbert est mort avant sans doute de clôturer son cycle...
Pour les messies, pas si certain, si je vois ce que tu veux dire en parlant de leur disparition, le pouvoir qui leur est concédé est tout simplement immense car enfin, la Missionaria Protectiva du Bene Gesserit a été chargée de créer le mythe de l'attente du Messie par les Fremen or... voilà que celui-ci se matérialise dans la personne du jeune Paul ! Qui a manipulé qui ? Ruse de la Raison ou plutôt sourire de Dieu ?
Pas de concours de relecture cher ami : j'ai une pile d'Abellio qui m'attend, du Calasso, le dernier Houellebecq et encore, environ, 200 bouquins qui attendent que je les lise...
C'est pas humain un tel boulot... Et dire que Pierre Assoupline est payé pour lire !
Paul est le produit d'un programme eugénique, précisément entrepris durant des siècles par ce même Bene Gesserit, pour qui La Missionaria Protectiva n'était encore qu'un instrument de pouvoir... Leur messie était créé de toutes pièces, au point nodal de déterminismes partiellement maîtrisés.
Oui, c'est inhumain, vraiment, ces montagnes de livres qui nous attendent ; mon programme est à peu de choses près identique, seuls les noms changent.
Les paroles dites solitaires sont les moins solitaires qui soient. Elles travaillent dans la faim affamante de l'écho d'une parole absente .
Merci de l'écho, Pointillés. J'aurais apprécié ce genre de phrases (voire certaines discussions autour de la parole qui n'ont pas eu lieu) quand je parlais encore en terre de blogs.
C'est maintenant qu'il faut parler en terre de blogs Ombre muette . Faire voler les théâtres en éclats . "leur terre est encore assez riches pour cela ...Malheur le temps viendra..."
Non. Il est (encore) trop tard.
Nietzsche le savait (déjà) . Il a parlé (quand même) . Nous l'entendons(encore )
tranquille mecton c pa mal ton ketru