La Déchronique du Déchronologue. Fragment XVI (02/06/2009)

 

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Pink Floyd, Animals (Battersea Power Station)

 

 

Quand décline le pouvoir de fascination des maravillas, ces artefacts d'époques à venir introduits au XVIIe siècle par Ceux-qui-sont-nés-du-feu et par les naufrages de navires anachroniques, quand, par leur exploitation industrielle et commerciale, par leur surabondance et par le dévoilement de leurs usines, de leur origine non plus magique ou providentielle mais technique, elles ne participent plus au réenchantement du monde mais à son désenchantement, à son devenir totalitaire et concentrationnaire, quand, pour reprendre les mots de Villon lui-même, « il n'y a plus rien » (286), c'est-à-dire plus rien pour le sauver des ténèbres grandissantes où il s'enfonce avec l'humanité, alors, alors seulement, les Targui équipent de batteries temporelles le Toujours-Debout qui devient enfin le Déchronologue. Désormais, Henri Villon s'attaquera au Temps lui-même, et les cataclysmes qui, dit-on, frappaient déjà le Vieux Monde condamné pour ses péchés millénaires, vont inévitablement se déchaîner sur les Caraïbes et sur le Yucatan, autour du capitaine Nexus, le damné.

 

 

11:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, critique littéraire, science-fiction, déchronologue, stéphane beauverger, désenchantement | |  Facebook | |  Imprimer