La Déchronique du Déchronologue. Fragment IX (11/06/2009)
Réduits à leur fonction, les matelots se succèdent comme les navires. Pas de nom, mais un surnom pittoresque. Le Toujours-Debout remplace le Chronos, et deviendra le Déchronologue. Le Cierge fait place à Gobe-la-mouche... « C'est une tradition des gens de mer, pour ne pas confondre les trois Paul, les deux Simon et les quatre Jean qui ne manquent jamais de se trouver à bord de chaque navire. Et peut-être aussi parce que ici plus qu'ailleurs, ceux qui s'enrôlent ont grande envie de changer de peau, d'oublier qui ils étaient ou ce qu'ils ont fait. » (65) Oublier. Voilà l'enjeu (sans espoir) du Déchronologue. Et voilà ce qui est refusé à Henri Villon.
21:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, critique littéraire, science-fiction, déchronologue, stéphane beauverger, oubli, marins | | Facebook | | Imprimer