Nowhere Island de Fabrice Colin et Boris Beuzelin (08/01/2009)
À lire sur ActuSF, ma critique primesautière d’une bande dessinée, Nowhere Island, dont Fabrice Colin a signé le scénario. Extrait :
Pour le sujet délirant, la métaphore est comme prise au pied de la lettre. Et même, ajouterons-nous ici, s’il vous plaît : au pied de la lettre H, ce fragment de l’échelle de Jacob, celle qui, pour l’ange qui la gravit, mène à Dieu ! Pour Peg, qui a choisi de la descendre (et plutôt vite !), l’affaire paraît mal engagée, mais l’âme qui brûle déjà en Enfer ne craint guère, il est vrai, les menaces de châtiment post mortem, y compris ceux du septième cercle !... Et remémorez-vous, nobles païens, ces paroles de Jésus à Nathanaël, consignées par Jean : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez désormais le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l’Homme. » Hosanna ! C’est aux pieds du Christ – qui lui-même chuta par trois fois – que la malheureuse s’est jetée ! Croyait-elle, seule parmi les Treize (le nombre de la transformation), pouvoir ressusciter ? L’esprit est ardent, ma douce, mais la chair est faible...
12:49 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : critique, critique littéraire, bd, bande dessinée, nowhere island, fabrice colin, boris beuzelin | | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Couverture très année soixante...
Écrit par : unevilleunpoeme | 08/01/2009
Et la BD est située dans les années trente...
Écrit par : Transhumain | 08/01/2009
il ne semble pas, à vous lire, que fabrice colin ait découvert le mode d'emploi de l'échelle de jacob; de fortes chances pour qu'il ne sache pas ce qu'elle est.
Écrit par : gmc | 09/01/2009
Ah mais Fabrice ne parle pas de l'échelle de Jacob, c'est juste moi qui délire impudemment autour du H de Hollywoodland... Par ailleurs, j'ignorais qu'un mode d'emploi était fourni avec l'échelle.
Écrit par : Transhumain | 10/01/2009
quand on trouve l'échelle, on trouve le mode d'emploi; encore faut-il la trouver ;-) ... je ne sais pourquoi, je vous fais profiter du texte d'un poète israélien que je trouve très sympa (peut-être que trouver l'échelle de jacob, c'est comme - d'une certaine manière - voir ce qu'est la marque de Qaïn; ou peut-être est-ce à cause de la difficulté qu'on rencontre dans les pâturages appelés "culture", je ne sais pas, en fait; néanmoins, le texte est appréciable et son auteur remarquable):
CULTURE
Le signe de Caïn n’apparaîtra pas
sur le soldat qui tire
sur la tête d’un enfant
depuis une colline au dessus de l’enceinte
autour du camp de réfugiés
parce que sous le casque
pour parler en termes conceptuels
sa tête est en carton.
D’autre part,
l’officier a lu L’Homme Révolté
sa tête est illuminée,
à cause de cela il ne croit pas
au signe de Caïn.
Il a passé son temps dans les musées
Et quand il pointe
le fusil vers l’enfant
comme un ambassadeur de Culture,
il met à jour et recycle
les eaux-fortes de Goya
et Guernica
Aaron Shabtai
Écrit par : gmc | 10/01/2009